BIEN CREUSÉ, VIEILLE TAUPE… !






     La France, à défaut de grandeur, présente une certaine originalité : c'est le seul pays qui soit en guerre depuis 1939. En 1940 elle n'avait perdu qu'une bataille. Depuis, a-t-elle gagné la guerre ? À cette époque-là, elle perdit sa domination – qu'elle partageait avec l'Angleterre – sur les pays d'Europe centrale. Cela lui interdisait de jouer le rôle de gendarme de la contre-révolution dans ces zones comme elle l'avait fait en 1920 en Pologne, en Roumanie et contre la Russie révolutionnaire d'alors. Une fraction de la bourgeoisie n'en pensa pas moins qu'il était possible à la France de se survivre en tant que grande puissance capitaliste en se liant à l'Allemagne. Ce fut la collaboration. Mais, ce faisant, pouvait-elle garder ses colonies ? Non. Aussi une autre fraction misa-t-elle sur l'Angleterre et les démocratie occidentales. Le prolétariat – mobilisé pour la lutte antifasciste – embrasse la cause de cette fraction représentée par De Gaulle. Ce fut la Résistance, caractérisée par la lutte contre l'Allemagne, mais aussi contre le gouvernement de Vichy, que les bourgeois considéraient comme légitime parce que fondé sur le droit. Seule la force devait démontrer le contraire. Bien malgré elle, la Résistance vérifiait donc une énième fois le marxisme : qui a la force a raison.



     La France sauva ses colonies. Elle perdit, à cause de l'Angleterre, quelques plumes dans l'affaire : la Syrie et le Liban et elle faillit perdre Madagascar pour les mêmes raisons.



    Mais, elle n'avait gagné qu'une bataille. En effet, la deuxième guerre mondiale avait provoqué le desserrement de l'étreinte des impérialismes occidentaux et l'onde immense, impétueuse de la révolution vint soulever les peuples qui jusqu'alors avaient subi la plus effroyable des dominations. L'Inde, l'Insulinde, la Chine, l'Indochine, etc.., parvinrent à l'indépendance.



     Même la « primitive » Afrique, cette pauvre « barbare » était secouée et de nouveaux pays se libéraient malgré la passivité du prolétariat international contrôlé par les traîtres des différents partis communistes du monde. Après l'Union française, la Communauté volait en éclats.



     La bourgeoisie française, « la plus bête du monde » aux dires de ses meilleurs défenseurs, avait lutté pas à pas et ce n'est pas sans avoir sacrifié des milliers de vies humaines qu'elle accepta d'être amputée petit à petit de ce qui fut naguère son orgueilleuse puissance. Pour mieux lutter, elle travestit son armée en armée « révolutionnaire ». Ses généraux, ses colonels trouvèrent une nouvelle Bible dans les ouvrages de Mao-Tsé-Toung. De la cuisante défaite d'Indochine, on allait tirer les éléments pour toute victoire future contre les peuples qui ne voulaient plus vivre à l'ombre de la grandeur française. L' « anti-guerre » subversive était trouvée, l'action psychologique inventée.



     L'Algérie se présenta comme le lieu du dernier combat de l'occident contre la barbarie. Pauvre France qui se retrouvait seule contre des ennemis avoués : les rebelles algériens, l'URSS, la Chine, et dissimulés en alliés : les USA ou l'Angleterre qui « jalousaient notre puissance » (voir un certain discours de Debré à Bordeaux). Cette dernière bataille allait-elle être perdue ?



     Dans ce cas, la France allait-elle subir un sort semblable à celui de ces puissances qui, comme l'Espagne ou le Portugal, se sont figés dans le passé après avoir été dépossédées des pays qu'elles pillaient ? Ou bien sera-t-elle capable de faire comme l'Angleterre, de rajuster son économie en fonction des grandes puissances actuelles ? Solution évidemment difficile à envisager pour notre pays « phare de l'occident ». Mais la réalité se moque des phares qui n'illuminent que le passé.



     Sur le plan économique, tout le monde constate la grande modernisation de l'infra-structure industrielle, et la transformation du pays par la concentration dans l'agriculture et dans le commerce. La dernière guerre a rajeuni ce vieux pays sclérosé. Après 1945, la production industrielle s'est accrue à un rythme absolument inconnu jusqu'alors. À cela s'ajoute une poussée démographique sans précédent. C'était suffisant pour empêcher la décadence totale et la dégradation, mais insuffisant pour maintenir une domination économique et non plus seulement militaire et politique sur les pays coloniaux. Après la perte de l'Indochine, certains bourgeois (Mendès-France entre autres) rêvèrent, afin de parvenir à cela, d'unir la France à l'Allemagne et de réaliser ainsi un condominium sur l'Afrique. Qui avait gagné la guerre ? Un auteur américain écrivit après le premier conflit mondial « les peuples croient qu'on peut gagner une guerre ». Sa remarque est toujours valable. L'ennemi abhorré était sollicité pour aider à renflouer la grandeur française. Comble d'ironie ! Le projet était repris par le grand prêtre de la Résistance, de Gaulle lui-même, qui demandait l'intégration de la Communauté dans le Marché commun, qui sollicitait une aide économique allemande, afin d'arriver lui aussi à avoir sa force de frappe.



     Mais tous ces efforts, toutes ces alliances contraintes ne résoudront rien : l'Algérie ne peut plus être française. La situation peut se caractériser par les deux impératifs suivants :

1°) Continuer la modernisation de l'industrie, amplifier le mouvement de concentration dans les divers secteurs de l'économie (rapport Rueff-Armand). Cela veut dire l'expropriation de 800 000 petits paysans et la disparition d'un grand nombre de petits boutiquiers, d'artisans, etc. Cela ne peut advenir sans heurts sociaux ;

2°) Liquider la guerre d'Algérie, ce qui implique l'intégration, en France, de milliers de combattants, mais aussi la perte de la situation privilégiée du prolétariat français qui ne jouira plus, indirectement, de l'exploitation des colonies. Ce sera l'austérité, et la possibilité de troubles.



    Le rêve de tous nos opposants est d'arriver à cette transformation de la structure économique du pays sans heurts, en neutralisant au maximum le prolétariat. Sur ce point, tous les partis et groupes ou groupuscules se trouvent d'accord.



    De tous côtés on se lamente. L'Algérie bouche l'avenir de la France. Tout le monde le dit, l'écrit ou le proclame (sauf les ultras) : tôt ou tard l'Algérie sera indépendante (« nous irons jusqu'au bout de la décolonisation » a dit le ministre de l'Intérieur). Gauchistes de droite aussi bien que droitiers de gauche implorent ciel et terre et...de Gaulle, afin que l'on mette fin au conflit. Sa prolongation met en cause la future amitié franco-algérienne (Jeanson, les staliniens, le PSU), compromet les dernières chances d'une France forte, propre et virginale, prête à un nouveau développement capitaliste.



    Leur leit-motiv est qu'il faut sauver la France, et ceux qui le proclament le plus haut sont nos néo-résistants qui rejettent même la légalité actuelle pour essayer de fonder celle d'une France rénovée. L'opposition à la guerre d'Algérie est le vernis gauchiste de tous ces gens-là.



    Mais au nom de quoi, veulent-ils la fin de la guerre ? Au nom de l'intérêt national. Tous veulent donner au capitalisme les garanties que la paix étant signée sous une forme ou sous une autre, la conversion se fera en douceur. En définitive, l'actuel autoritarisme d’État demeurera bel et bien acquis. Le « fascisme » des colonels et d'Alger aura servi d'épouvantail pour rejeter la bourgeoisie dans les bras de de Gaulle. Que veut celui-ci ? L’Algérie algérienne, et, pour lui, le référendum est un « moment » du processus conduisant à ce résultat. Ce référendum du 8 Janvier prochain va donner l'occasion à tous nos politiques de faire preuve de leur zèle démocratique. En dehors de la caricature bouffonne du Second Empire qu'il implique, c'est une mesure visant l'ONU, une mesure pour gagner du temps. Le seul fait qu'il soit posé indique que le problème est résolu : tous les Français veulent leur de la guerre en Algérie (voir le slogan ultra : « Paix en Algérie : oui. Perte de l'Algérie : non »).



    C'est là où la question est escamotée : le problème est de savoir si la bourgeoisie française a la possibilité de mettre fin à cette guerre sans provoquer de troubles graves. Le référendum, c'est le spoutnik de de Gaulle, il est fait pour détourner l'attention des gens des problèmes essentiels. C'est du quitte ou double : à quitte la solution est encore retardée, à double elle sera légèrement accélérée. Mais, comme dans beaucoup de « Quitte ou Double », les solutions sont déjà connues des protagonistes, mais pas du public démocratique qui paie sa place par le sang et l'impôt et à qui l'on accorde la faveur de l'applaudimètre : son bulletin de vote.



    Tout cela ne sort pas du cadre strictement bourgeois et ne nous intéresse. De même, nous refusons de discuter sur la propreté de cette guerre, sur l'honnêteté de l'armée, etc. Tout ce que l'on peut dire, c'est que pour qu'il y ait une solution stable d'un côté comme de l'autre il faudrait que la guerre aille jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à l'extermination de l'ennemi ; que le terrorisme ne peut avoir une certaine efficacité qu'à condition d'être pratiqué sur une grande échelle. C'est pourquoi Jeanson et compagnie ne sont que des francs-tireurs qui tendent à limiter les dégâts en implorant le FLN de ne pas étendre le terrorisme en France. Enfin, cette guerre est là pour témoigner devant l'histoire que le prolétariat français n'est pas plus « propre » que celui d'Allemagne ou d'un quelconque autre pays. Il est, à juger les choses, d'un point de vue moral, responsable de toutes les atrocités commises en Algérie. Mais nous refusons de poser les données de la réalité en ces termes, réalité qui prouve cependant que la France ne peut plus se faire passer comme la gardienne de l'humanisme et que la république française, de plus en plus malade de fascisme et d'autoritarisme, n'a palus aucune chance de se faire admirer comme cette force progressive « en soi » que les « socialistes » français vénéraient, à la grande colère et au mépris de Friedrich Engels.



    Toute situation doit être confrontée à l'histoire et, au lieu de faire de la morale ou de la philosophie, c'est-à-dire d'interpréter l'évolution sociale de façon plus ou moins inoffensive pour la classe dominante, nous rappellerons ce que nous antérieurement expliqué1 : historiquement, il y eut une possibilité de situation prolétarienne en Algérie. Actuellement, en l'absence d'un parti de classe, la solution ne peut être, au maximum, qu'une solution bourgeoise radicale.



    Cela n'enlève rien à l'immense importance de l'indépendance algérienne. L'Algérie une fois libre, la France, comme d'autres nations déjà, est rejetée du premier rang de l'actualité et la scène est laissée aux rivalités des superpuissances : URSS et USA. Cela est fondamental car les petits pays, anciennes grandes puissances, jouent, sur le plan international, le même rôle que les classes moyennes dans le cadre de la nation : celui de tampon dans tous les conflits sociaux. En perdant l'Algérie, la France aura donc perdu la dernière bataille. Mais sur le plan intérieur, la bourgeoisie aura gagné sa guerre de classe contre le prolétariat, car elle aura réussi – grâce à tous les renégats de la résistance et les vains démagogues de la néo-résistance – à perpétuer sa domination malgré la perte des colonies et malgré un certain affaiblissement de l’État provoqué par le contre-coup de ces crises. Dans le cadre de la nation, l'ordre aura été respecté, la production assurée ; cependant, en s'acharnant à garder l'Algérie, la bourgeoisie française aura posé en Afrique l'amorce de bouleversements révolutionnaires futurs.



    Le prolongement de la guerre a eu de grandes conséquences en Algérie. Il a provoqué la destruction des derniers résidus de propriété tribale avec les camps de regroupement. Le nombre de petits producteurs expropriés va en augmentant, celui des réfugiés subit la même évolution. La révolution algérienne est une révolution populaire qui a mis en mouvement toutes les couches de la société. Elle a provoqué la destruction des anciens rapports sociaux, sans que rien de nouveau soit venu combler le vide. Le seul lien est celui que la guerre a créé. Au cours de celle-ci la position des femmes a été complètement bouleversée. De simples esclaves du foyer domestique et de la reproduction de l'espèce, elles sont devenues de féroces combattantes pour l'indépendance qui est en même temps leur libération du joug de l'Islam. Elles sont parfois le dernier rempart lorsque les hommes faiblissent ou trahissent : « Elles ne trahissent ni ne pardonnent ? Plus facilement qu'on n'imagine, les hommes livrent leurs frères, donnent dix fois plus de renseignements qu'on n'en attend d'eux. Une simple discussion avec un supérieur hiérarchique, un mouvement d'humeur ou de jalousie les conduit parfois à changer de camp, quitte à changer encore plus tard quand le remord ou de nouvelles craintes les tourmentent. Pas les femmes, incapables de jouer un rôle, sauf en amour » (J. Roy, La Guerre d’Algérie). Or, lorsque les femmes descendent dans la rue et prennent une part active à la lutte pour l'émancipation sociale, c'est que la révolution va jusqu'au bout.



     Cette révolution a fait plus : elle a mis toute une nation sur pied de guerre : un Algérien de dix ans est un combattant pour l'indépendance. Comment pourra-t-on désarmer tout ce peuple ? Pour cela, il faudrait lui apporter un remède à ses innombrables souffrances. Il faut le pain, la terre, le travail aux Algériens. Or, en Algérie qui va lui donner cela ? Il n'y a pas de bourgeoisie nationale, parce qu'il n'y a pas une couche de la population qui soit détentrice des moyens de production : ceux-ci sont, actuellement, dans les mains du capitalisme français. L'indépendance que ce dernier consent à accorder à l'Algérie est précisément de nature à ne pas mettre en cause le contrôle du capital financier français sur le pétrole du Sahara et sur ces mines de la région de Colomb-Béchar où les alchimistes de la grandeur française croient pouvoir trouver de nouvelles ressources pour faire croire au monde que la France est toujours le grand pays d'il y a un siècle et demi. Cette indépendance vise aussi à préserver la propriété terrienne des colons.



    La société algérienne se caractérise par le fait que l'agriculture moderne (aux mains des Européens) et l'industrie – très peu développée d'ailleurs – produisent pour le marché mondial. Il n'y a pas de marché intérieur. Cela est la cause et la conséquence de l'absence de la classe bourgeoise. La formation d'une société capitaliste s'est à peine ébauchée. Les propriétaires immédiats du sol ont été expropriés, mais ils n'ont pas trouvé la fournaise de l'entreprise pour y dépenser leur force de travail et obtenir un salaire qui leur permettrait de subsister.



    Que pense le FLN d'une telle situation ? Il n'a pas de programme économique révolutionnaire comme le prouvent les bavardages de Ferhat Abbas sur la pacifique coexistence des deux communautés raciales dans l'Algérie indépendante, celle des expropriateurs et celle des expropriés du sol.



    Dans ces conditions, quel remède existe-t-il à la situation algérienne ? Comment pourra-t-on éteindre le virus de la révolte chez tous ces paysans pauvres, si on ne leur donne pas une parcelle de terrain et donc ce minimum de sécurité économique sans lequel la société ne saurait retrouver aucune stabilité ? Le fait que le paysan algérien restera un sans-terre est un facteur de heurts futurs, car les millions d'expropriés ne trouveront pas à vendre leur force de travail. De ce fait, ne seront-ils pas amenés à proclamer « le droit au travail » comme leurs ancêtre français de 1848 ? Que feront tous ces hommes qui auront été armés et le seront peut-être encore, qui auront en tous cas lutté pour l'indépendance, lorsqu'ils verront que celle-ci n'allège nullement leurs pires souffrances ? Ils seront portés à pousser la lutte plus loin, contre le système capitaliste dans sa totalité et, donc, contre leur propre État national.



    Les ouvriers algériens n'auront plus devant eux le préalable de l'indépendance. L'alliance avec les couches bourgeoises sera devenue inutile. Il faudra que le prolétariat se sépare d'elles ; et il sera amené à le faire par le développement même des contradictions économiques. Avec son nombreux prolétariat et sa masse de gens expropriés, l'Algérie restera la poudrière de l'Afrique.



    Poudrière de l'Afrique, parce qu'elle est l'affirmation violente de toutes les contradictions des pays africains, arabes surtout. Dans tous ces pays, la question agraire est à l'ordre du jour. On ne pourra même plus l'escamoter en parlant du péril étranger, en prétextant une lutte pour aider un pays frère, car alors tout le continent sera libéré. Partout, il y a un prolétariat puissant qui a déjà à son actif des luttes glorieuses ; partout, la même masse énorme d'individus expropriés cherchant vainement un travail. De plus, dans certains pays, des dissensions sont déjà apparues entre la jeune bourgeoisie au pouvoir et le prolétariat comme la question syndicale au Maroc aussi bien qu'en Afrique Noire le montre. Vraiment, la fin du conflit sera le début de la situation qui nous intéresse parce qu'à ce moment-là la façon bourgeoise de résoudre les problèmes ne sera plus la seule, le prolétariat interviendra.



     Tout cela aura obligatoirement un retentissement en France. La perte de la dernière colonie reportera le prolétariat sur le terrain de la lutte sociale. Il est vrai que ce retentissement, les critiques du super-opportunisme stalinien se préparent à le contenir dans les limites de la société bourgeoise. Mais les difficultés d'ordre intérieur et extérieur risquent d'agiter le prolétariat en dépit des héros de la néo-résistance, surtout si les signes de la petite crise des USA se précisent. Il faudra alors lui proposer une nouvelle reconstruction, celle de la France rénovée. Mais ceci est du domaine de l'avenir, et nous ne voulons pas jouer aux devins.



    Ce qui nous intéresse, c'est qu'apparemment et lorsqu'on reste à la surface de la société tout est stabilité, tout est paix sociale, tout est coexistentialisme. L'histoire semble être celle du triomphe de tous ces singes de la contre-révolution qui ont nom Thorez, Duclos, Mollet ou Depreux, Verdier, etc., et dont le rôle est d'endormir le prolétariat. En fait, dans le sous-sol social, la taupe de l'histoire, cette vieilles obstinée et acharnée, a creusé des galeries profondes, détruisant les racines de l'ignoble domination coloniale et libérant tous les peuples de couleur ; elle a miné à la base la force des partis soi-disant révolutionnaires, les obligeant à se mettre de plus en plus en contradiction avec eux-mêmes ; elle a coupé les ficelles qui agitaient toutes ces marionnettes que sont les communistes français et étrangers.



    Bien entendu, cela n'est pas suffisant pour que toute cette société s'écroule. Il faudra, pour la détruire, que la classe ouvrière intervienne. Or la classe ouvrière a été précisément la grande absente de l'après-guerre. C'est pourquoi il semble à tout un chacun que la révolution est une utopie et qu'inévitablement nous devons pourrir dans la stupidité et l’Infamie bourgeoises. En fait, les conditions d'un retour offensif du prolétariat sur la scène mondiale se font de plus en plus favorables. Alors pourquoi ne pas s'écrier comme Marx : « Bien creusé, vieille taupe ! ».





 1  Cf. Programme Communiste, n° 10, 11, 12, 13 : « La longue impasse algérienne » ; « Le Communisme et les

Partis Algériens ».